Voici quelques mesures simples incluant une meilleure alimentation et la pratique d’exercices physiques spécifiques qui peuvent aider à améliorer le fonctionnement de l’intestin et, par la suite, améliorer votre bien-être.

 

Pour conserver un intestin en pleine forme

 

• Mangez à heures fixes

L’intestin, comme l’ensemble des fonctions de l’organisme, est soumis à un rythme biologique calé sur le rythme d’une journée de 24 heures. Pour ne pas perturber son fonctionnement, il est important d’essayer de prendre ses repas à heures fixes. Mastiquez les aliments le plus longtemps possible.

• Mangez des fibres

Les fibres accroissent la satiété, limitant ainsi la surconsommation d’aliments. Mais ce n’est pas leur seul avantage : en augmentant le volume du contenu de l’intestin, elles accélèrent le transit. Notre alimentation contient souvent trop peu de fibres. Les légumes secs comme les lentilles et les haricots, les fruits et légumes, les céréales complètes, les fruits secs comme les abricots ou les pruneaux sont sources de fibres.

• Hydratez-vous suffisamment

Tout comme les fibres, l’eau joue un rôle important dans le bon fonctionnement du transit intestinal. Les fruits et légumes apportent de l’eau mais il faut compléter cet apport en buvant des boissons non sucrées et non gazeuses : eau, tisanes, soupes…

• Pratiquez la respiration abdominale

Faire de l’exercice physique et, en particulier, faire travailler vos abdominaux, est important pour le bon fonctionnement des intestins. La pratique de la respiration abdominale constitue un moyen particulièrement efficace de muscler vos abdominaux. Cet exercice sollicite directement le transverse, le muscle profond de l’abdomen qui assure la contention des viscères.
- Pour cela, allongé(e) sur le dos, jambes pliées, inspirez profondément par le nez en gonflant bien le ventre, puis soufflez doucement en contractant vos abdominaux vers l’intérieur, en aspirant votre nombril vers la colonne vertébrale, pour plaquer votre dos au sol. Lorsque vous réalisez cet exercice, il est important de vous détendre au maximum tout en contrôlant votre respiration mais sans jamais la bloquer.
- Commencez au début avec dix respirations abdominales de 5 secondes entrecoupées de 5 secondes de récupération. Vous pourrez ensuite augmenter peu à peu le nombre de respirations et maintenir plus longtemps la contraction de vos abdominaux. Lorsque vous aurez l’habitude de cet exercice, il vous sera ensuite possible de le faire debout,
chaque fois que vous en aurez l’occasion.

 

Et pour en savoir plus sur votre intestin:

 

• Comment s'effectue le transit des aliments?

Chez une personne en bonne santé, la digestion dure normalement, entre la prise de l’aliment et l’élimination des selles, entre 20 et 72 heures. Cette durée dépend surtout de ce qui se passe au niveau du colon.
Dans cette partie du système digestif, des contractions irrégulières et de faible amplitude mélangent le contenu intestinal et des contractions de grande amplitude qui se produisent 4 à 6 fois par jour propulsent ce contenu. La propulsion est facilitée par le relâchement des parties du côlon qui se trouvent en aval des zones de contraction. Grâce à une succession coordonnée de vagues d’ondes contractiles et propulsives et de relâchement de la paroi en aval, les aliments digérés progressent dans l’intestin, tout comme le ferait une proie absorbée par un boa, vers le rectum.

• Un organe sous influence

Notre système digestif est soumis à de multiples influences qui incluent entre autres les repas, le type d’aliments, de boisson, les quantités ingérées mais aussi les émotions et le rythme de vie.
Ainsi, l’activité motrice du colon est faible pendant le sommeil et lorsque l’on est à jeun. Mais lingestion d’un repas l’augmente immédiatement.
Le tube digestif est étroitement connecté au cerveau par des fibres nerveuses et des neuromédiateurs ce qui explique l’influence que peuvent avoir les émotions. Elles peuvent modifier le transit, le ralentissant ou, au contraire, l’accélérant. L’effet modulateur du cerveau intervient principalement en cas de stress ou de peur mais une simple conversation sur un sujet culinaire peut suffire à augmenter l’activité motrice du colon.
Le transit est d’autant plus régulier que le contenu du colon est volumineux et favorise la propagation des ondes contractiles. Le volume des selles est assuré par la flore intestinale, les fibres alimentaires et l’eau.
La majorité de l’eau que l’on consomme est absorbée et utilisée dans l’organisme. Mais une partie de cette eau parvient jusqu’au colon où elle vient hydrater les selles, favorisant ainsi le bon fonctionnement du transit. Ne pas boire suffisamment contribuerait à ralentir le transit et diminuerait le volume et la fréquence des selles.

• La flore intestinale ou microbiote, une protection essentielle

L’intestin héberge quelque 100 000 milliards de bactéries qui composent la flore que l’on appelle aujourd’hui le microbiote. Véritable barrière de protection contre les invasions extérieures, la flore intestinale compte 400 à 500 espèces et sous-espèces bactériennes.
La microflore intestinale a de multiples fonctions et parmi elles figurent la régulation du transit et la synthèse de vitamines B, de la vitamine K, d’enzymes… Elle contribue également à éveiller la vigilance du système immunitaire. Cette activation qui se fait au niveau de l’intestin semble avoir une influence dans l’ensemble de l’organisme et, notamment, au niveau des voies respiratoires. La composition et le fonctionnement de la flore intestinale sont influencés par divers facteurs liés notamment à l’âge et à l’état de santé de l’hôte, aux changements de la composition de son alimentation et à d’autres éléments pouvant inclure une contamination par des éléments pathogènes, la prise d’un traitement antibiotique, le suivi d’une chimiothérapie ou, plus simplement, une période de stress ou un problème d’hygiène.

• Notre intestin serait-il intelligent ?    

Il contient plus de 100 millions de neurones, les cellules du système nerveux spécialisées dans la communication et le traitement des informations. Il sécrète au moins 20 neurotransmetteurs, des messagers chimiques, identiques à ceux que l’on trouve dans le cerveau, produit 70 à 85 % des cellules immunitaires de l’organisme et héberge quelque 100 000 milliards de bactéries. La digestion des aliments n’est pas la seule fonction de l’intestin.  Les travaux de Michael D. Gershon, chercheur à l’université de Columbia, aux Etats-Unis, présentent l’intestin comme un véritable second cerveau.