Même les personnes les plus occupées et les plus puissantes du monde sont ferventes de sieste et capables d’en vanter les mérites… Les anciens savaient que la sieste était la clé d’un bon équilibre. C’est une habitude et une tradition chez les latins en début d’après-midi dans les heures les plus chaudes de la journée. Certaines entreprises n’hésitent pas à inciter leurs employés à « siester » dans des endroits réservés car elles ont compris que cette pratique augmenterait la performance et limiterait l’absentéisme ! La sieste est un bon moyen pour « recharger les batteries », lorsque sa durée n’est pas trop longue. Avant de nous endormir un peu, regardons ensemble…

 

Le saviez-vous ?

La sieste, la sixième heure du jour !

Le mot sieste vient de l'espagnol siesta, et celui-ci du latin sexta, qui signifie « la sixième (heure du jour) ». C’est à l’origine l’heure de midi chez les romains. La sieste est donc l’instant de repos qui suit le repas de midi. Dans les zones chaudes du globe (Afrique, Moyen-Orient, Sud de l’Europe, Chine…), elle est couramment pratiquée, aux heures les plus chaudes lorsque le soleil est au zénith car la chaleur est pesante.

 

Une nécessité biologique ?

La sieste est issue d’un rythme biologique inné chez les mammifères, dont l’être humain. C’est entre 14 heures et 15 heures qu’apparaissent les premiers signes de somnolence avec une diminution de l’attention et de la vigilance. Ces symptômes de fatigue peuvent survenir aussi bien chez des personnes reposées que celles manquant de sommeil. Qui n'a pas déjà éprouvé le besoin irrésistible de fermer les yeux après avoir déjeuné ?

Cette baisse de vigilance est une logique biologique et elle n'est pas liée à la digestion sinon, on serait en mesure d’observer le même phénomène après le repas du soir… Qu’on se le dise, la sieste est « programmée » génétiquement, alors pourquoi s’en priver ? Bruno Comby*, spécialiste de la sieste ou de la micro sieste détaille dans son livre ce besoin physiologique.

*Bruno Comby : Directeur scientifique de l'Institut Bruno Comby et auteur de "Eloge de la sieste", Editions J'ai lu (2005).

 

Une sieste efficace !

Bien sûr, Chaque personne est différente et il n’existe pas vraiment de durée-type pour la sieste. Retenez la durée qui vous convient mais afin de vous repérer, il est dit qu’une sieste « standard » et en semaine dure plutôt 20 minutes. Elle ne doit pas dépasser 30 minutes… Au-delà, la reprise des activités et le retour à un état d'éveil efficace sont plus difficiles.

De plus, les siestes trop longues risquent de favoriser des difficultés d’endormissement le soir. L’idée est de ne pas entrer dans une phase de sommeil profond pour en ressortir encore plus fatiguer !

Certains sont capables de faire des micros sieste de 5 minutes mais pour cela, ne souriez pas, il faut s’entraîner !

Les siestes de plus d’une heure n’ont pas le même objectif. Elles servent à récupérer d’un manque de sommeil, d’un décalage horaire… Elles se pratiquent plutôt le week-end.

 

Et oui, la sieste se prépare !

La meilleure position est plutôt une position allongée, détendue. Installez-vous dans un endroit faiblement éclairé, avec une température confortable. Un masque de sommeil peut faciliter l’endormissement et la sensation d’isolement et de relaxation. Conditionnez-vous dans un état d’esprit de repos, lâchez-prise et ne culpabilisez pas de prendre 15 à 20 minutes pour vous. Respirez profondément et lentement.
Si vous êtes à la maison, évitez votre lit et votre chambre qui incitent à un sommeil profond et plus long. Si vous craignez de ne pas vous réveiller au bout du quart d’heure souhaité, n’hésitez pas à programmer une alarme. Pour vous réveiller tranquillement, étirez vos membres (bras, jambes,nuque...) et ouvrez les yeux doucement. En avion, en voiture, dans le train et même au travail, la sieste peut se pratiquer partout. Plus vous pratiquerez la sieste à heure fixe, plus vous aurez de facilité à vous endormir et à vous réveiller !