Avec près de 75% de Français présentant un taux trop bas, prendre de la vitamine D3 est presque devenu un réflexe en automne et en hiver. Mais qu'en est-il à partir du printemps ou en plein été ? Vitamine D3 et soleil sont en effet intrinsèquement liés. L'exposition au soleil et à ses rayons ultraviolets UVB permet donc à cette pro hormone d'être synthétisée par votre peau. Pouvez-vous alors recevoir trop de vitamine D3 si vous cumulez supplémentation et exposition au soleil ? D.Plantes vous explique tout.

 

Prendre de la vitamine D3 en période estivale : risque de surdosage ?

 

 La vitamine D3 est un rouage essentiel du métabolisme de votre organisme : elle intervient ainsi dans l'assimilation d'un grand nombre de nutriments, comme le calcium dont elle favorise l'absorption. Liposoluble, elle se présente parfois sous forme de comprimés ou de gélules, mais est le plus souvent proposée en gouttes, en capsules ou en ampoules. Elle côtoie les vitamines C et B dans l'univers des compléments alimentaires dont la supplémentation est admise par le monde médical… en tous cas, de septembre à février ! Cela veut-il dire que vous risquez de recevoir trop de vitamine D3 si vous prenez des suppléments de mars à août ?

Selon une étude réalisée en Australie en 1995, la réponse est non. Aucun des sujets ayant reçu un complément de vitamine D en été n'a présenté un taux sanguin hors des normes admises, ce malgré un ensoleillement estival et une exposition solaire importante.

 

Vitamine D3 et soleil : pourquoi l'exposition solaire n'exclut-elle pas la supplémentation ?

 

Différents éléments permettent d'expliquer pourquoi prendre de la vitamine D3 en été ne signifie pas prendre trop de vitamine D.

 

Crème solaire et vitamine D

Les produits solaires ont pour but de protéger votre peau contre les coups de soleil et le risque de cancer. Mais, ce faisant, ils réduisent votre taux de production de vitamine D3, comme l'a démontré une étude scientifique de 1987[CS1]. Pas question pour autant de faire l'impasse sur votre crème solaire ! Elle est et doit rester votre réflexe santé de la peau en été.

 

Vitamine D en été : temps d'exposition et surface de la peau exposée

Afin de synthétiser une quantité suffisante de vitamine D, l'exposition aux rayons du soleil doit se faire sur au moins 35% de votre surface corporelle. Soit, selon la règle des 9 de Wallace [CS2] : votre tête entière et votre cou, avec vos deux bras, faces internes et externes ; ou encore votre torse et votre dos ainsi que vos deux bras ; ou vos deux jambes entières et vos deux bras, par exemple.

Pour les peaux claires, le temps d'exposition doit par ailleurs être compris entre 10 et 20 minutes chaque jour. Ce délai passe de 60 à 80 minutes par jour pour les personnes ayant une peau mate ou foncée. Et, bien entendu, ces durées sont calculées hors application de protection solaire.

 

Vitamine D3 et soleil : les autres facteurs à prendre en compte

Latitude, heure de la journée, âge et santé : autant de facteurs qui peuvent jouer sur les besoins en vitamine D. Ainsi, les personnes photosensibles, les fumeurs, les femmes enceintes, les personnes âgées ou les personnes en situation d'obésité sont plus susceptibles de présenter un taux de vitamine D dans le sang trop bas. Été ou hiver, prendre de la vitamine D3 devient alors indispensable.

En période estivale, D.Plantes conseille de prendre de la vitamine D3 à hauteur de 1000 UI (unités internationales) par jour pour les adultes en bonne santé, à la peau claire et résidant dans des régions ensoleillées. Pour les personnes à risque, les apports en vitamine D conseillés sont de 2000 UI par jour.

 

Où trouver la vitamine D3 en alimentation ?

Huile de foie de morue, poissons gras ou produits laitiers : les aliments fournissant les apports nutritionnels nécessaires en vitamine D3 sont presque tous d'origine animale. En supplémentation, il existe une formule d'origine végétale, élaborée à partir de lichen boréal, qui peut intéresser les végétariens par exemple.

 

Sources : 
 [CS1]https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/3033008/
 [CS2]https://www.researchgate.net/figure/Evaluation-de-la-surface-cutanee-brulee-table-de-Lund-et-Browder-Si-lage-est_fig2_299598762